et pendant ce temps passent à vélo les triathlètes du Vercorsman qui a lieu aujourd'hui : après 2,25 km de natation, ils font un p.t..n de circuit de 120 km à vélo et 3000 m de dénivelé (parcourus en un peu moins de 3h50 par le plus rapide) ! C'est 2,5 fois les tours que je fais moi à vélo (dans le même temps !). Je connais très bien les cols qu'ils vont se faire. D'accord ils ont des super vélos de course et non pas un VTT Décathlon, mais quand même, je serais incapable de le faire. Et après ils devront se taper 22 km de course à pieds (sans dénivelé heureusement). Bravo à eux.

J'ai réussi à déterminer à quel endroit sur le Mont Baret ils fixent leur grande slackline qui traverse la Bourne. Si côté Garides l'endroit est visible de loin, il n'en est pas de même côté Baret, et j'ai dû farfouiller dans le maquis pour trouver, en m'aidant des photos que j'ai prises les années passées.

Je me suis demandé comment ils faisaient pour l'installer au-dessus de la vallée : l'un d'eux m'a dit qu'ils passaient une ficelle de l'autre côté à l'aide d'un drone, puis qu'ils attachaient la slackline à cette ficelle qu'ils n'avaient plus qu'à tirer en la maintenant tendue. Je ne les ai pas vus faire, par contre j'ai bien observé au moment où ils la démontaient. Ils ont effectivement attaché la slackine (et les fanions) au bout d'une ficelle, ils ont tiré le tout en le maintenant bien tendu, puis une fois au bout ils ont détaché la ficelle, et là au lieu d'utiliser un drone pour ramener la ficelle au départ, le gars a carrément laissé tomber la ficelle, donc sur la route qui passe dans la vallée et les maisons. Etait-ce une ficelle perdue dont ils se moquaient, y avait-il quelqu'un sur la route pour couper la ficelle et tenter de récupérer les morceaux dans le maquis ? Pas compris. En tous cas, il n'y a pas eu utilisation d'un drone, c'est certain.

On reconnaît que c'est une sauterelle et non un criquet à ses antennes très longues, aussi longues que le corps.

Puisque je suis dans le coin, je vais voir des paysages plus ouverts avec de grands espaces, car Comblézine pousse un peu à la claustrophobie avec ses forêts denses.

Retour à Comblézine pour chercher et découvrir un des pas oubliés, non figurés sur la carte IGN 1/25000, qui permettaient il y a des siècles de franchir la crête de Comblézine, du temps où il n'y avait bien sûr pas de routes goudronnées ni de pistes carrossables, et que les déplacements se faisaient à pieds et avec des mules (comme encore au Népal aujourd'hui).

Le sentier traverse des pentes bien raides en terrain assez meuble, ce qui fait qu'il a tendance à s'écrouler progressivement. Il ne présente pas de difficultés, il y a quelques très brefs passages bien pentus mais sans danger, on risque juste de se retrouver le cul par terre si on glisse. Par contre il n'est sûrement pas praticable en raquettes (dévers trop important), et les pentes ne doivent pas être skiables (forêt trop encombrée, branches au sol, souches, buis).

Ayant remarqué sur la carte IGN Top 25 un pointillé gagnant cette crête au point 1206, j'ai voulu aller explorer un petit peu, c'est le même coin qu'hier, le but est de nouveau de marcher.

Bof, c'est très déceptionnel, j'imaginais un sentier sur une crête du genre de celle de la Roche des Arnauds, mais non, elle est très large et boisée, le pointillé est un ancien chemin d'exploitation forestière, il n'y a absolument aucune vue. J'ai tenté d'explorer à d'autres endroits mais la végétation est touffue en ce moment et gêne la marche, et les orties sont nombreuses et bien piquantes ! Je n'ai donc pas trop insisté.

Le coin n'est pas spectaculaire, mais le but était de marcher, et il se prête bien à de multiples variations en fonction de la forme et de la douleur. Et puis ça faisait longtemps que je n'étais pas venu dans ces parages.