J'ai failli lui marcher dessus, elle se tassait en essayant de passer inaperçue, tétanisée par la peur : dans ce cas elles essaient de s'enfoncer dans le sol, elles se raccourcissent au maximum pour être discrètes tout en paraissant plus costaud, et elles s'immobilisent complètement. Tu m'étonnes, quand un humain 200 fois plus lourd qu'elles se trouve dans les parages, elles font pas les fières, je ferais pareil si un dinosaure de plus de 18 tonnes passait à côté de moi. Je la titille un peu avec une badine, c'en est trop elle décampe le plus vite qu'elle peut dans les broussailles. Elles sont finalement assez nombreuses par chez moi. C'est marrant, au début je n'appréciais guère d'en voir, mais maintenant que je suis un peu habitué je les trouve presque sympathiques avec leur bonne bouille et leur caractère plutôt tranquille. Je n'ai jamais vu de vipères dans le coin par contre jusqu'à présent.

8 petits kilomètres pépères en remontant (puis redescendant) un bout de la vallée du ruisseau de Léoncel. J'espérais voir de belles couleurs d'automne mais j'allai (passé simple) de déception en déception. Avec ce vent j'ai l'impression que les feuilles vont s'envoler sans passer par la case multicolore ! Température éxagérément douce pour la saison.

Un fort vent du Nord, une température fraîche (7°C), le soleil qui joue à cache-cache avec les nuages, autant dire que la balade fut brève et majoritairement forestière. Depuis des mois l'organisme s'est adapté à la chaleur, l'habituation à la fraîcheur n'est pas instantanée. J'espérais voir des brumes dans la forêt, mais je suis monté trop tard : a pu les brumes.

Le faisan que mon piège photographique avait capté le 3 octobre est toujours vivant et toujours là, en fin d'après-midi j'ai eu la surprise de le voir en train de picorer tranquillement sur ma pelouse. Il m'a sûrement repéré, mais ça n'a pas eu l'air de le traumatiser ce qui prouve bien que c'est un animal issu d'élevage. En tous cas il est très joli.

Je ne savais pas qu'il était là donc j'ai surgi bien sûr, comme je fais toujours, j'adore surgir. Dès que je l'ai vu je me suis retiré, je pensais qu'il allait s'enfuir à tire-d'ailes, mais en jetant un oeil j'ai vu qu'il était toujours là aussi je suis allé chercher mon appareil photo et je l'ai mitraillé en douce (mais je suis sûr qu'il m'a repéré, ça voit tout ces bêtes-là, c'est ce qui leur permet de survivre). Longue vie à toi mon pote, c'est pas moi qui t'embêterais.

distance 10 km, dénivelé 465 m, durée 3h15, montée par le Col de la Chau, descente au niveau du Pas Bouillanain.